
Un grille-pain en panne ? Un t-shirt abîmé ? Avant de jeter, pensons réparation plutôt que remplacement.
Aujourd’hui, environ 40 à 50 % des appareils électroménagers sont remplacés alors qu’ils fonctionnent encore ou sont réparables [1]. Chaque foyer français possède en moyenne 99 équipements électriques ou électroniques [2] et chaque Européen jette environ 12 kg de textiles par an, dont 64 % sont encore en bon état [3]. Autant d’objets qui pourraient avoir une seconde vie !
Derrière chaque achat se cache un impact environnemental souvent invisible : extraction de ressources, consommation d’eau, énergie, transport… La fabrication d’un seul appareil peut mobiliser jusqu’à 2,1 tonnes de matières premières [4]. Résultat : 80 % de son empreinte carbone est émise avant même sa première utilisation — c’est ce qu’on appelle le “sac à dos écologique”.
Pourtant, des solutions simples existent pour limiter l’impact de nos objets et prolonger leur durée de vie :
Entretenir régulièrement ses appareils : un bon entretien évite bien des pannes ! Par exemple, détartrer sa bouilloire, dépoussiérer les grilles de son frigo, ou encore dégivrer son congélateur permettent non seulement de préserver les équipements, mais aussi d’économiser de l’énergie.
👉 Le saviez-vous ? Certains vêtements (comme les jeans ou les pulls en laine) peuvent être portés plusieurs fois sans lavage. C’est ce qu’on appelle le “no wash”, une pratique qui permet de réduire l’usure des textiles, d’économiser de l’eau et de l’électricité.
Réparer au lieu de remplacer : on peut s’essayer à la réparation soi-même, se faire aider dans un repair café (ateliers gratuits animés par des bénévoles), ou faire appel à un professionnel, via le réseau des Répar’acteurs rassemble des artisans engagés pour donner une seconde vie aux objets.
Faire des achats plus durables grâce aux indices de réparabilité et de durabilité : L’indice de réparabilité, obligatoire depuis 2021 sur certains appareils, attribue une note sur 10 en fonction de critères comme la disponibilité des pièces détachées ou la facilité de démontage.
Depuis 2025, l’indice de durabilité va plus loin : il prend aussi en compte la fiabilité, la robustesse et l’évolutivité des produits. Deux outils utiles pour repérer les objets conçus pour durer !
Et si vraiment l’objet ne peut plus être sauvé ? Pas de panique, il existe encore plein d’alternatives au neuf :
Louer, emprunter ou récupérer gratuitement : avant d’acheter, pensez aux solutions de partage ! Des plateformes comme AlloVoisins, Geev (pour donner ou récupérer des objets gratuitement) ou Je Loue Tout permettent d’accéder à ce dont on a besoin ponctuellement, sans encombrer ni gaspiller.
Acheter d’occasion : faire un tour dans les ressourceries ou les boutiques solidaires, c’est bon pour la planète… et pour le porte-monnaie ! À Marseille, pensez à Emmaüs, au Recyclodrome (quartier Noailles), ou encore à la Vestiboutique de la Croix-Rouge.
Penser aussi au sport ! La Recyclerie Sportive (Marseille 3e) récupère, remet en état et revend à petit prix du matériel sportif de seconde main. Une belle façon de s’équiper sans gaspiller.
Réparer plutôt que jeter, c’est aussi trois fois plus d’emplois créés que dans le recyclage [7]. Et jusqu’à 2 000 € d’économies par foyer si l’on prolonge la durée de vie de ses objets de 3 ans [8].
Et si réparer devenait notre nouveau réflexe écologique et économique ?
Janna
Sources :
[1] Étude sur la durée de vie des équipements électriques et électroniques, ADEME
[2] ADEME
[3] Euronews, « Les Européens achètent 42 vêtements par an. Quel pourcentage est gaspillé ? », 2024.
[4] Zero Waste France, « La « face cachée » de nos objets dévoilée par l’Ademe »,2018
[7] Zero Waste France, « Développer le réemploi : un enjeu pour les territoires », 2021